mercredi 29 avril 2009

APPEL A LA MANIFESTATION DU 1ER MAI

Pour la première fois depuis une vingtaine d'années, l'unité syndicale sera de mise le premier mai.

- L'objectif de la CGT, de la CFDT, de la CFTC, de la CFE-CGE, FO, FSU, Solidaires et UNSA est de faire du premier mai un nouveau temps fort de mobilisation.

- La hausse du chômage, la baisse de la consommation, l'incertitude sur l'activité des entreprises témoignent de la gravité de la crise du capitalisme qui frappe un nombre croissant de salariés. Le gouvernement a opéré quelques timides reculs. Avec le patronat, il doit engager des négociations et des concertations pour répondre à l'ensemble des revendications. C'est pourquoi, dans la suite du 29 janvier et du 19 mars, les syndicats souhaitent faire du premier mai un grand moment de mobilisation.

L'espace citoyen, "Romilly, une ville pour tous", appelle à participer au rassemblement, suivi d'une manifestation, qu'il soutient. Il se tiendra dans notre ville à 10 h 00 devant la Bourse du travail.

vendredi 24 avril 2009

SUPPRESSION DE LA TAXE PROFESSIONNELLE

Des premiers éléments inquiétants !
Un document élaboré par Bercy détaille le dispositif de la suppression de la taxe professionnelle. La facture sera supportée par les ménages, les collectivités perdront la maîtrise de leur budget. L'avant-projet de réforme devrait être bouclé en mai, pour être intégré dans la loi de finance pour 2010 débattue à l'automne. Le parlement devrait donc voter avant la fin de l'année le principe de la disparition définitive de la taxe professionnelle et son entrée en vigueur s'étalerait sur 2010 et 2011.

AFFAIBLISSEMENT DES COLLECTIVITES :
- Le projet répond à la volonté de la réforme élaborée par le comité Balladur qui prévoit de supprimer les départements, la fusion des régions, la marginalisation des communes dans l'intercommunalité, la création de supercommunautés appelées "métropoles" concurrents dans la compétition capitaliste mondiale pour attirer et valoriser les capitaux. Le gouvernement compte sur l'affaiblissement programmé des collectivités locales en s'attaquant à leur autonomie financière.

- La disparition de la taxe professionnelle va déresponsabiliser les entreprises en transférant la part de financement des infrastructures publiques dont elle bénéficie pleinement sur la collectivité et mettre les pouvoirs locaux, aujourd'hui pôles de résistance puisque majoritairement dirigés par la gauche, sous la tutelle financière de l'Etat.

LES MENAGES PAIERONT L'ADDITION :
- Les entreprises ne paieront plus qu'une taxe foncière bis, ce qui allègera leurs charges de 22,2 milliards d'euros. Pour l'essentiel, ce sont les ménages qui colmateront la brèche, via de nouveaux transferts de produits d'impôts nationaux (TIPP sur les carburants, taxe sur les conventions d'assurance...) à hauteur de 14 milliards. L'argent des contribuables serait également mis à contribution pour compenser les 8 milliards manquants, par le biais de dotations budgétaires.

- L'Etat ne dit rien de ses propres compensations, se refusant d'évoquer la hausse des impôts nationaux. Le risque existe donc de voir les financements publics des collectivités se tarir, retirant aux élus locaux toute marge de manœuvre en les contraignant à privatiser leurs services, avec comme conséquence la montée des inégalités et l'abandon des activités non rentables. Il y a donc un danger réel de l'explosion des impôts sur les ménages pour compenser les pertes.

LES DEPARTEMENTS ETRANGLES :
- En lien avec le travail du comité Balladur, la volonté d'assécher les finances départementales et régionales au profit des intercommunalités apparaît clairement. Le transfert à l'étude de toute la taxe d'habitation et de toute la taxe foncière (6,6 milliards d'euros en moins pour les départements et de 2,3 milliards pour les régions) est catastrophique pour ces collectivités qui ne voteront que leurs dépenses et perdront la maîtrise de leur budget. Toutefois, le secteur communal n'a aucune raison de se réjouir de ce dispositif qui entraînera des nouveaux transferts de charges pour les intercommunalités.
Dany Bouteiller

TRACTEL : DECLIN DU SITE ?

TRACTEL a supprimé, depuis environ 2 ans, l'atelier presse pour des raisons principalement de mise aux normes, vieillissement du parc machines, ainsi que de sécurité, de bruit et de manipulations répétitives pouvant occasionner des maladies professionnelles ; "dixit la direction".

- En réalité, celle-ci ne souhaite plus investir sur l'outil de production ou très peu. La facilité et l'alternative est donc la sous traitance. Du fait de la suppression de la section presse environ 6 postes étaient touchés. Certains employés ont dû être reclassés dans d'autres services alors que d'autres sont partis à la retraite sans être remplacés. Les pièces réalisées par les presses subissent d'autres opérations, telles que, notamment, du perçage, de la soudure, du meulage...

- Alors qu'il était annoncé que ce travail devait être maintenu sur le site, il apparaît avec le temps qu'il est désormais sous- traité principalement en France et quelquefois en Chine. Cette opération a de nouveau obligé le reclassement dans d'autres services de plusieurs opérateurs. Le départ de ces heures en sous-traitance engendre une baisse des heures productives des ateliers de fabrication. Ajouté à la crise, ceci a occasionné du chômage partiel à concurrence de 2 jours par mois, ainsi que la prise obligatoire des congès payés avant la fin du mois de mars.

- Ce sont les services productifs qui sont le plus touchés. Les services administratifs n'ont chômé qu'entre 0 et 3 jours au cours de ces derniers mois. Le développement de la sous-traitance fait craindre une chute des heures productives et en conséquence une possible réduction du personnel à moyen terme.

- La CGT se bat afin d'obtenir des formations à la place du chômage, les démarches ont été réalisées auprès des pouvoirs publics et le syndicat est prêt à débattre, mais la direction ne semble guère démontrer un grand intérêt pour cette option. La CGT et le personnel ont une crainte pour l'emploi à la rentrée des congès d'été.

lundi 6 avril 2009

CONSEIL MUNICIPAL DU 04/04/2009

La droite veut accentuer sa mainmise sur les associations

- Les turbulences vécues lors de sa première année à la tête de la commune avec le mouvement associatif pousse sans doute Eric Vuillemin à souhaiter un "recadrage" de celui-ci. Toutefois, il semble que monsieur le maire et son équipe veuillent aller trop loin, perdant de vue que l'indépendance et la liberté sont les deux maître-mots des associations.

Ce conseil municipal a marqué une réelle volonté d'une trop grande surveillance. Il ne sera pas sans répercussion sur la vigilance des adhérents et dirigeants mis en cause.

- Il a débuté par la présentation du nouveau directeur général des services municipaux, monsieur Marc Lemoine.
Communications du maire :
- Eric Vuillemin attira l'attention sur les propos malsains touchant des personnes romillonnes (la presse du matin fut citée en exemple). Il demanda de cesser ces pratiques.
- Mélomanies : il a rappelé le partenariat entre la ville et la MJC pour l'organisation. Une co-gestion matérialisée par une convention qui permettra au maire d'avoir un regard sur les finances.
- Rabardels : 370 spectateurs y ont assisté. "La ville a participé par la dotation générale à la MJC", à défaut d'une subvention propre à cette manifestation. Pour rappel, les 8 000 € de la ville pour cette manifestation ont été supprimés par le maire conduisant la MJC a reduire de moitié la programmation.
- RS 10 : Une réunion avait été programmée cette semaine avec les présidents de section avant d'être annulée. Elle aurait eu pour objet de répèter que le seul président général du club est l'interlocuteur de la mairie.
- Radio Aube-Seine : Les communes environnantes souhaitent utiliser d'autres supports de communication que cette radio locale, en proie à des difficultés financières. Il n'y aura pas de subventions exceptionnelles pour assurer sa perennité de la part de la ville. A la quasi-unanimité, les communes préfèrent développer la réception de la chaîne télévisée "Canal 32". La ville va renouveller sa proposition à la radio afin qu'elle accepte un changement de statut pour devenir une radio commerciale, ce qui n'est pas dans ses objectifs actuels.
- En conclusion, M. Vuillemin a indiqué que le choix des subventions serait porté sur les associations qui "assurent le rayonnement de la ville".

Joë Triché a souhaité que les subventions exceptionnelles ne disparaissent pas en raison des évènements fortuits qui peuvent intervenir en cours d'année. Il pense que la municipalité ne doit pas se cantonner à un refus systématique. D'autre part, dans ces "questions diverses", il demanda une meilleure synchronisation des commissions municipales afin d'éviter le chevauchement dans leur programmation.

Il a informé du subventionnement des travaux de la part du Conseil général des écoles Romain-Rolland et Gambetta, 16 700 €, de l'éclairage du terrain de tennis, 3 538 € et de la suppression des plans d'alignement des routes départementales qui traversent notre commune. Ceci va faciliter les transactions immobilières pour les propriétaires désirant mettre en vente leur habitation.

Les votes du budget :
- Extension de la délégation des compétences du maire pour la passation, l'éxécution et le règlement des marchés publics. Cette action n'empêchera pas les appels d'offres.
- Acquisition d'un jardin privé situé au lieudit "Le Haut du Chêne" par la commune pour 975 euros. Il est à noter que l'estimation de France Domaines était jointe au rapport alors qu'elle ne l'était pas quand il s'est agi de vendre à Mon Logis une emprise foncière pour un montant de 1,5 millions € (communauté de communes).
- Programme de rénovation du quartier du Nouveau Romilly et demande de concours financiers auprès de la Région notamment.

Joë Triché s'est félicité qu'à sa demande lors du conseil municipal de juillet 2008, des rues nouvelles porteront le nom de soldats romillons morts pour la France lors de la guerre d'Algérie. Il s'agit de Claude-Schilling, Robert-Graumer et de Maurice-Maillard.

- Adoption d'une mise en révision globale du plan locale d'urbanisme. L'intérêt pour la ville est la maîtrise de la compétence en ce domaine (à l'inverse d'autres villages de notre communauté de communes dont certaines n'ont même pas de carte communale).
- Le service culturel de la ville va reprendre l'organisation de la fête de la musique avec une programmation les 20 et 21 juin.

Claude Maitrot a demandé les raisons de l'éviction de l'association ICARE et proposa d'étendre des manifestations dans les differents quartiers. ICARE, selon le Maire, s'est désisté et la municipalité travaillerait sur un projet musical dans les différents quartiers pour les mois de juillet et août.

- Cession et sortie d'inventaire des véhicules municipaux en épave.
- Une convention sera établie désormais avec les associations percevant plus de 1 000 euros de subvention. Cette démarche est obligatoire quand le montant dépasse 23 000 euros mais M. Vuillemin souhaite qu'elle s'opère désormais à partir de cette somme de 1000 euros. Il saura de la sorte, selon ses propres termes, à quoi sert l'argent public et en échange de celui-ci, il sera demandé aux associations de participer aux manifestations organisées par la ville. Pour se justifier, le maire pointa du doigt "les adhérents qui ont un rôle de consommateur" avant de conclure par "c'est mon propos, je le partage" !

La gauche s'est élevée contre ces propositons sans intérêt et qui s'apparentent à une mise sous tutelle. Au regard du travail des associations dans le réel, ce regard semble inutile.
Un climat malsain de méfiance s'instaure alors que le mouvement associatif présente déjà divers compte-rendus de ses activités ainsi connues des élus.

- La ville sera représentée au sein de l'Office municipal des sports par Véronique Paymal.
- Création d'un poste de chargé de mission au service culturel pour les "grands projets culturels et environnementaux".

Au terme du conseil, Joë Triché a demandé qu'un débat soit instauré, au sein de l'hémicycle communal, sur le rapport Balladur relatif à la réforme de la carte des collectivités territoriales. Il a souligné qu'il avait fait cette proposition à une récente commission permanente du Conseil Général et qu'elle a été acceptée. Le CG en débattera vendredi 10 avril. A Romilly, ce sera en mai ou juin.
Dany Bouteiller
LIRE le compte-rendu du précédent Conseil municipal